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Texte philosophique – Berkeley : « Traité sur les principes de la connaissance humaine »

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berkeley2« La table sur laquelle j’écris, je dis qu’elle existe ; c’est-à-dire, je la vois et je la touche ; si j’étais sorti de mon bureau, je dirais qu’elle existe ; j’enten­drais par ces mots que si j’étais dans mon bureau, je la percevrais ou qu’un autre esprit la perçoit actuellement. Il y avait une odeur, c’est-­à-dire on odorait ; il y avait un son, c’est-à-dire on entendait ; une couleur ou une forme, on percevait par la vue ou le toucher. C’est tout ce que je peux entendre par ces expressions et les expressions analogues. Car ce que l’on dit de l’existence absolue de choses non pensantes, sans rapport à une perception qu’on en prendrait, c’est pour moi complètement inintelligible. Leur existence c’est d’être per­çues ; il est impossible qu’elles aient une existence hors des intelli­gences ou choses pensantes qui les perçoivent. »

Berkeley, Traité sur les principes de la connaissance humaine, 1710, §3, trad. A. Leroy, Aubier Montaigne, t 1, p.209.

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